Pour le plus grand bonheur de ses visiteurs, l’hippodrome de Feurs accueille une grande vedette des pistes. Bold Eagle s’alignera au départ du Grand Prix du Centre-Est, exceptionnellement déplacé sur l’anneau forézien pour sa venue.


Il n’a pas brillé de tout son éclat l’an passé, plus abonné aux deuxièmes places, comme dans le Prix d’Amérique, de France, de Belgique, de Bourgogne et Prix du Bourbonnais. Malgré tout la venue de Bold Eagle sur l’hippodrome de Feurs (Loire) est à classer parmi les moments historiques. Sa participation dans le Grand Prix du Centre-Est a mis la commune et l’anneau foréziens en effervescence.
Habituellement disputé sur les hippodromes de Lyon ou de Saint-Galmier, Feurs bénéficie en 2018 de l’épreuve de Groupe III. « C’était la première condition pour pouvoir accueillir ce champion riche de 4 266 620 € car il nous fallait une épreuve sans plafonnement de gains. C’est certainement la première et la dernière fois que cela se produit », explique Jean-Pierre Micholet, vice président du champ de courses.

« Très peu de nos passionnés ont l’occasion de le voir de près »
Raison pour laquelle cette venue prend les allures d’un événement majeur. Tout d’abord avec l’implication de la commune. « Depuis une semaine, d’immenses affiches annoncent, aux quatre entrées de la ville, la venue du protégé de Sébastien Guarato et la presse locale joue aussi le jeu » se réjouit le responsable de l’hippodrome

A l’origine de la réalisation du rendez-vous, Jean-Pierre Micholet souhaite avant tout faire plaisir aux turfistes de sa région. « Il y a beaucoup de passionnés ici et peu ont l’occasion de voir de près cette star des pistes » argumente-il.
Mais, pour recevoir les 3 000 à 4 000 visiteurs attendus dans les meilleures conditions, celui qui est aussi propriétaire de chevaux de course peut compter sur le soutien de la quarantaine de bénévoles. « Entre le dîner du samedi et les repas du dimanche, nous servirons 2 000 couverts. Même si nous sous-traitons les repas, la logistique est très lourde. »
Chef d’entreprise, Jean-Pierre Micholet met un point d’honneur à financer en intégralité ce jour de fête par le biais de ses partenaires locaux. « Entrepreneurs, restaurateurs, commerçants, tous se sont mobilisés pour couvrir le budget de 60 000 € qu’engendre l’événement » précise-t-il.

« Peu d’animations, nous centrons tout sur Bold Eagle »
L’hippodrome de Feurs, qui a subi des améliorations depuis cet été (installation de cellules et agrandissement de l’aire de départ des 2 800 m), attend donc Bold Eagle et son entourage au complet. Sébastien Guarato, l’entraîneur, Hugues Monthulé, le lad, Franck Nivard, le driver, Thomas Bernereau et Pierre Pilarski, les propriétaires, passeront la journée ensemble.
Un déplacement qui n’aurait pas pu voir le jour sans leur consentement, comme l’explique le vice-président. « La passion des courses chez Pierre Pilarski a débuté, comme pour moi, dans le Centre-Est. Le projet de faire courir son meilleur trotteur sur notre parcours corde à gauche, en plus d’être un agréable retour aux sources, se présente comme une belle entrée en matière d’ici le Prix d’Amérique et avant d’attaquer les courses préparatoires. »
L’objectif visé par l’organisateur est de focaliser le public sur le sport hippique. « Il y aura peu d’animations. Nous centrons volontairement la journée sur le cheval. » La ferveur autour de Bold Eagle pourrait faire de l’hippodrome de Feurs un chaudron. Rouge et non pas vert celui-là.

 

Sources : Le Parisien

Photos : Stéph Caronspeaking